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27/07/2020

Autorité vs. leadership ?

Enthousiaste, un patron que j’accompagne depuis quelques mois, m’attrape lors d’une de mes dernières visites avant l’été : « Bernard Marie, as-tu lu le dernier livre d’Isaac Getz, le Leadership sans ego ? ». Un ouvrage collectif dans lequel ses auteurs tentent d’identifier la substantifique moelle du leadership. Intéressé, j’y consacre quelques heures.

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Il faut dire que la perspective est particulièrement prometteuse. Incontestablement, le leadership est la clé de toute organisation qui cherche à se réinventer. A fortiori celles dont l’objectif est de se muer en entreprise libérée, cette entreprise débarrassée de ses entraves hiérarchiques et vulgarisée avec succès par Isaac Getz. Même sachant que la philosophie prônée par ce dernier ne donne pas les outils et les éléments pratiques qui permettent, concrètement, de répondre aux besoins et ambitions des entreprises, le lecture s’annonce prometteuse.

Définition du leadership ?

Pourtant, outre la forme pour le moins « surprenante » de l’ouvrage, qui n’est en réalité qu’une somme d’échanges informels entre ses auteurs, la définition qui y est donnée du leadership me semble inexacte et me laisse du coup quelque peu sur ma faim.

La fascination du leader

Dans cet ouvrage, Isaac Getz et ses co-auteurs, définissent le leader en l’opposant au chef. Ce chef qui est celui qui détient l’autorité de façon presque usurpée ; celui qu’on n’a pas envie de suivre mais qui manage. Contrairement aux chefs qui « ordonnent, les leaders demandent ». Car, comme les auteurs du Leadership sans ego l’écrivent : « Ce n’est pas l’autorité qui définit le leader, c’est le fait que les gens acceptent de le suivre ». On ne veut plus de chef, on veut des leaders.

Pourtant, cette définition, cette vision du leader a quelque chose de problématique. Ainsi caractérisé, celui-ci devient une figure quasi messianique pour ses « ouailles », ses collaborateurs. Il est ce guide que tous suivent. Il est le détenteur de la vision et du pouvoir d’agir. Une forme de fascination pour la figure du leader qui le rend finalement assez proche d’un… gourou.

Auteur

Bernard Marie CHIQUET

Il a été plusieurs fois entrepreneur et dirigeant de grandes entreprises : Executive Director chez Capgemini, Senior Partner chez Ernst & Young, Président-Fondateur de Eurexpert. Dans un deuxième volet de sa carrière, il a acquis une compétence d’executive coach (HEC), de médiateur (CAP’M) et coach en Holacracy® depuis 2011 et Master Coach depuis Janvier 2013, le plus haut niveau de certification.

Durant toutes ces années en tant que dirigeant, il a constaté que les organisations étaient sources de beaucoup de gâchis d’énergie et humain. “Comment avoir une structure organisationnelle simple, explicite, sans jeux politiques et de domination, qui s’adapte aussi vite que le changement lui-même et permet à l’être humain de libérer son potentiel ?” C’est pour répondre à cette question et trouver des alternatives au modèle hiérarchique pyramidal qu’il a fondé l’institut iGi en 2007 (aujourd’hui renommé Nova Consul), First Holacracy® Premier Provider depuis 2010.

Aujourd’hui formateur, consultant en organisation, coach, conférencier, professeur à l’IAE Lyon School of Management (Université Jean Moulin Lyon III) et intervenant à HEC Executive Education, centré sur l’évolution des modes de gouvernance et le leadership, Bernard Marie CHIQUET a crée le Management Constitutionnel®, aboutissement de ses recherches, pour apporter des solutions concrètes, sortir du statu quo et libérer les organisations.

 

 

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