Posez la question à vos collègues, à votre manager ou à votre patron. Dans la très grande majorité des cas, la définition qui vous sera donnée de la création de valeur dans l’entreprise sera avant tout, voire uniquement, économique. La valeur, pour beaucoup, est synonyme de valeur ajoutée, de plus-value, etc. Pourtant, la valeur créée par une entreprise, une organisation ne peut se caractériser que par sa dimension strictement économique ou financière.
La valeur est plurielle et ne se décrète pas. Un management constitutionnel permet de les cultiver dans la durée.
Comme la plupart d’entre nous en fait quotidiennement l’expérience, la valeur créée par une entreprise et ses collaborateurs va bien au-delà. Qu’elle en ait conscience ou pas, chaque organisation est porteuse d’une raison d’être qui l’inscrit dans son environnement. Elle incarne des valeurs qui la qualifie et la différencie. Bien sûr, valeur et valeurs ne sont en rien contradictoires pour l’organisation. Point de valeur (ajoutée) sans valeurs incarnées par l’entreprise et ses collaborateurs, ce que François Cazals appelle la valeur plurielle. C’est cette création de valeurs – qui va au-delà de la seule valeur financière – qui caractérise les entreprises du « nouveau monde ».
Créer une culture de créateurs de valeurs
Si les crises sont synonymes de difficultés accrues pour nombre d’entre nous, elles sont aussi l’occasion rêvée pour se réinventer. Les entreprises n’échappent pas à cette réalité. Face à l’inconnue, au risque de disparition, chaque organisation est amenée à s’interroger sur sa place, son utilité, sur le sens qui la meut. Au-delà de la challenger sur ses fondamentaux économiques et son business, la crise met en lumière le nécessaire accord entre valeur produite et valeurs incarnées par l’organisation et ses employés.