Mobile
Tablette
Medium
Laptop
Desktop Small
Desktop
27/12/2021

Du pouvoir “sur” à l’ autorité “au service de”, créatrice de valeurs

Il est possible de passer d’un management basé sur une illusion de pouvoir, en quantité limitée, sur une équipe ou un terrain de jeu, à un self-management pour tous, managers compris, basé sur une puissance illimitée au service de ses rôles.

BA_Page Article Du pouvoir “sur” à l’autorité “au service de”, créatrice de valeurs 2

La notion de pouvoir occupe une place centrale dans la réflexion et l’action qui animent les entreprises qui ont opté pour un pouvoir constitutionnel. Et pour cause, ce changement radical implique le passage irréversible d’un pouvoir « sur« , limité par essence, à une autorité « au service de« , créatrice de valeurs et source d’une puissance illimitée accessible à tous au sein de l’organisation.

Pour autant, la prise de conscience et la compréhension de cette réalité ne vont pas de soi. C’est d’ailleurs dans le cadre de l’accompagnement d’une entreprise innovante du secteur de l’énergie que j’ai pu prendre conscience de l’intérêt de traiter ce sujet plus en profondeur. Pour éviter une mauvaise compréhension et les erreurs en tout genre que cela peut entraîner.

Chassez le naturel…

Commençons donc par l’histoire de cette entreprise avec qui nous étions alors en train d’écrire une constitution. Un travail qui implique de s’intéresser à de nombreux sujets. A commencer par la définition et la cartographie de l’ensemble des rôles structurels qui composent les fonctions managériales. Le rôle ici est vu comme cet « atome » permettant de définir le job,  les autorités et les limites d’autorités des uns et des autres : raison d’être ou potentiel créateur de valeurs, redevabilités (propositions de valeurs et offres de services) et domaines le cas échéant. Un domaine qui doit néanmoins être utilisé avec parcimonie puisqu’il incarne cette « chasse gardée », cet exclusif, ce contrôle « sur » que l’on doit tenter de limiter au strict nécessaire. Bien sûr, certaines choses ne peuvent y échapper : la définition d’une grille tarifaire partagée ou encore la mise en place de processus de recrutement. C’est la raison pour laquelle en holacratie, il y a très peu de « pouvoir sur », cette source de rigidité et d’inefficience.

Auteur

Bernard Marie CHIQUET

Il a été plusieurs fois entrepreneur et dirigeant de grandes entreprises : Executive Director chez Capgemini, Senior Partner chez Ernst & Young, Président-Fondateur de Eurexpert. Dans un deuxième volet de sa carrière, il a acquis une compétence d’executive coach (HEC), de médiateur (CAP’M) et coach en Holacracy® depuis 2011 et Master Coach depuis Janvier 2013, le plus haut niveau de certification.

Durant toutes ces années en tant que dirigeant, il a constaté que les organisations étaient sources de beaucoup de gâchis d’énergie et humain. “Comment avoir une structure organisationnelle simple, explicite, sans jeux politiques et de domination, qui s’adapte aussi vite que le changement lui-même et permet à l’être humain de libérer son potentiel ?” C’est pour répondre à cette question et trouver des alternatives au modèle hiérarchique pyramidal qu’il a fondé l’institut iGi en 2007 (aujourd’hui renommé Nova Consul), First Holacracy® Premier Provider depuis 2010.

Aujourd’hui formateur, consultant en organisation, coach, conférencier, professeur à l’IAE Lyon School of Management (Université Jean Moulin Lyon III) et intervenant à HEC Executive Education, centré sur l’évolution des modes de gouvernance et le leadership, Bernard Marie CHIQUET a crée le Management Constitutionnel®, aboutissement de ses recherches, pour apporter des solutions concrètes, sortir du statu quo et libérer les organisations.

 

 

Pour recevoir nos derniers travaux de recherche

Archives