Mobile
Tablette
Medium
Laptop
Desktop Small
Desktop
16/08/2021

Faut-il vraiment centrer l’organisation sur l’humain ?

Il ne s’agit pas de mettre l’humain au centre, mais la vie sous toutes ses formes. Les êtres humains, et aussi les organisations qui sont des êtres vivants à part entière.

BA_Page Article Faut-il vraiment centrer l’organisation sur l’humain ? 1

Il y a peu, convaincu par le bien qu’en disaient des dirigeants que je côtoie, je me suis inscrit à une formation dispensée par mes confrères de Toscane Accompagnement. Au-delà du contenu de cette formation, celle-ci a réveillé chez moi des questions bien plus profondes que j’avais, en partie, mises de côté.

Tout est parti de cette vidéo qui nous a été montrée. Celle d’une cheffe d’entreprise québécoise, Lisa Fecteau – que j’ai eu le plaisir de rencontrer en 2016 – patronne de la société Regitex, qui y est présentée comme l’archétype du dirigeant qui a su grandir et libérer son entreprise au terme d’une transformation personnelle qui a duré pas moins de dix ans. Partageant mon ressenti avec un ami patron qui a également vu cette vidéo, celui-ci m’avoue l’émotion que celle-ci a provoqué chez lui. « Nous avons ressenti la même émotion ! » me dit-il avec un plaisir visible. En réalité, mon émotion est à la fois de la stupéfaction et une envie irrépressible d’exprimer mon désaccord. 

En finir avec le « héros libérateur »

Une nouvelle fois, ce qui me choque ici c’est que le patron, même après s’être transformé, est devenu ce que l’on pourrait appeler un « héros libérateur« , cette figure tutélaire telle que la décrit Isaac Getz dans ses ouvrages. Ainsi, alors que beaucoup de personnes dans le monde essaient d’aider les patrons à se transformer, qui s’intéresse, vraiment, aux collaborateurs et à l’entreprise elle-même ?

Dans ces conditions, doit-on accepter que ceux-ci dépendent de la transformation de leur dirigeant ? A fortiori, si ce changement préalable passe par une période de dix ans avant de devenir effectif. On comprend que cela puisse être difficile pour l’entreprise et l’ensemble des collaborateurs d’accepter que tout dépende d’une seule personne, du changement de posture du dirigeant. Car, derrière ce modèle sous-jacent, la libération de tous et de l’entreprise se voit bloquée par la libération d’un leader.

Auteur

Bernard Marie CHIQUET

Il a été plusieurs fois entrepreneur et dirigeant de grandes entreprises : Executive Director chez Capgemini, Senior Partner chez Ernst & Young, Président-Fondateur de Eurexpert. Dans un deuxième volet de sa carrière, il a acquis une compétence d’executive coach (HEC), de médiateur (CAP’M) et coach en Holacracy® depuis 2011 et Master Coach depuis Janvier 2013, le plus haut niveau de certification.

Durant toutes ces années en tant que dirigeant, il a constaté que les organisations étaient sources de beaucoup de gâchis d’énergie et humain. “Comment avoir une structure organisationnelle simple, explicite, sans jeux politiques et de domination, qui s’adapte aussi vite que le changement lui-même et permet à l’être humain de libérer son potentiel ?” C’est pour répondre à cette question et trouver des alternatives au modèle hiérarchique pyramidal qu’il a fondé l’institut iGi en 2007 (aujourd’hui renommé Nova Consul), First Holacracy® Premier Provider depuis 2010.

Aujourd’hui formateur, consultant en organisation, coach, conférencier, professeur à l’IAE Lyon School of Management (Université Jean Moulin Lyon III) et intervenant à HEC Executive Education, centré sur l’évolution des modes de gouvernance et le leadership, Bernard Marie CHIQUET a crée le Management Constitutionnel®, aboutissement de ses recherches, pour apporter des solutions concrètes, sortir du statu quo et libérer les organisations.

 

 

Pour recevoir nos derniers travaux de recherche

Archives