Pour beaucoup d’entreprises, la question de l’engagement des collaborateurs est au cœur de la réflexion sur leur organisation. En cela, Holacracy – et plus particulièrement la nouvelle version Holacracy 5.0 – est une opportunité pour offrir à chaque collaborateur 7 super pouvoirs bien identifiés.

Le pouvoir change de nature

C’est sans doute l’un des plus marquants. Avec Holacracy 5.0, on passe d’un « pouvoir sur » quelque chose ou sur une équipe à de l’autorité « au service de », du potentiel de création de valeurs d’un rôle ou d’un cercle. Le pouvoir n’est plus affecté à des personnes mais à des rôles. Il n’y a plus de rapports de pouvoir entre les personnes. Chacun est détenteur d’une délégation explicite d’autorités ; libre d’agir, de décider et de créer au service de la raison d’être et de chacune des redevabilités du rôle.

La réunion ou l’espace de triage

C’est là que se déroule le processus de triage ou de co-développement. Il garantit à chacun un espace dans lequel tout va être centré sur lui au travers du point / sujet qu’il aura choisi de mettre à l’ordre du jour. C’est lui qui contrôle l’espace, fait ses demandes, sollicite de l’aide, etc. En ce sens, c’est une école du mouvement, de l’engagement et du leadership, le tout dans un espace protégé. C’est aussi, pour les autres participants, une école du followership, qui développe leur capacité à se centrer sur l’autre.

Le pouvoir de gouverner

Désormais chacun, avec Holacracy 5.0, est en mesure de gouverner tout ce qui limite la création de valeurs dans son rôle, jusqu’à modifier la structure des rôles en réunion de gouvernance à partir d’une proposition visant à résoudre ou réduire la tension qu’il ressent, entre ce qui est et ce qui pourrait être.. Rien n’est simple bien sûr mais il s’agit d’une opportunité inédite pour faire avancer l’entreprise, en faisant modifier l’organigramme ou la structure de rôle de l’organisation.

Au service d’un rôle, tout est autorisé…

…sauf ce qui est explicitement interdit. Quel gain de temps à la clé ! D’autant que les interdits sont très peu nombreux et relatifs uniquement aux domaines c’est-à-dire à quelques prés carrés tels que l’accès aux comptes bancaires de l’entreprise. Quelques-uns perdurent donc mais sont réduits à la portion congrue. Mais, même dans le cas d’interdits explicites, chaque rôle peut malgré tout avancer en informant le détenteur du domaine, en « annonçant la couleur ». Sans objection de la part de celui-ci dans un délai raisonnable, il peut avancer.

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Bernard Marie Chiquet

About Bernard Marie Chiquet

Bernard Marie CHIQUET a été plusieurs fois entrepreneur et dirigeant de grandes entreprises : Executive Director chez CAPGEMINI, Senior Partner chez Ernst & Young, Président - Fondateur de Eurexpert. Dans un deuxième volet de sa carrière, il est devenu coach (HEC), médiateur (CAP’M), coach en Holacracy (2011) et Master Coach. Il est aujourd'hui Fondateur de l'institut iGi (créé en 2007) Formateur, consultant en organisation, coach, conférencier, professeur à l’IAE Lyon School of Management (Université Jean Moulin Lyon III) et intervenant à HEC Executive Education.