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17/04/2021

La raison d’être de l’entreprise est fractale

Source de sens et de motivation pour certains, remise en question de nos modèles mentaux pour d’autres. La raison d’être ne doit-elle pas d’abord se mettre au niveau de chacun au sein de l’entreprise ?

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La raison d’être de la loi Pacte à l’épreuve de l’entreprise

Cherchant à mettre du sens dans leur action, à impliquer leurs équipes, de nombreuses entreprises font le choix de repenser leurs organisations. Une dynamique qu’est venue enrichir la loi Pacte, première loi cadre intégrant la notion de raison d’être à son corpus. À n’en pas douter, cette raison d’être « pacte » est une évolution positive. Elle est ce supplément d’âme qui apporte du liant, du sens à l’organisation, à l’action de l’entreprise. Elle se veut le dénominateur commun qui fédère et permet à chacun de s’engager.

Pour autant, dans l’ensemble des entreprises où nous avons pu observer sa mise en place – un grand groupe, une PME de la distribution et une autre dans la production – le constat est le même. Dans toutes ces organisations, la raison d’être veut se mettre au service de l’ensemble des parties prenantes. Pas simplement au service des actionnaires mais aussi au service des salariés, des partenaires, de son écosystème, de l’environnement qui l’entoure. Des entreprises comme Danone ou la MAIF, entreprise à mission, en sont d’ailleurs l’expression et la forme la plus aboutie. Problème : la raison d’être « pacte » parle surtout au patron et à ses managers, au sommet de la « pyramide ». Trop abstraite, le plus souvent perçue comme éloignée des besoins et des problématiques de chacun, elle ne parle pas vraiment à tous les autres dans leur quotidien. Hormis ce sentiment d’appartenance qu’elle peut développer, qu’apporte vraiment cette raison d’être à celui qui travaille dans l’usine de ce grand groupe ou à la vendeuse de cette entreprise de distribution que nous citions ? Cette « boussole qui nous guide » comme l’a décrite Jean-Dominique Senard, à l’époque PDG de Michelin, reste un mystère pour la grande majorité de ses collaborateurs, ce que confirme les sondages comme celui de l’IFOP mené fin 2019.

Auteur

Bernard Marie CHIQUET

Il a été plusieurs fois entrepreneur et dirigeant de grandes entreprises : Executive Director chez Capgemini, Senior Partner chez Ernst & Young, Président-Fondateur de Eurexpert. Dans un deuxième volet de sa carrière, il a acquis une compétence d’executive coach (HEC), de médiateur (CAP’M) et coach en Holacracy® depuis 2011 et Master Coach depuis Janvier 2013, le plus haut niveau de certification.

Durant toutes ces années en tant que dirigeant, il a constaté que les organisations étaient sources de beaucoup de gâchis d’énergie et humain. “Comment avoir une structure organisationnelle simple, explicite, sans jeux politiques et de domination, qui s’adapte aussi vite que le changement lui-même et permet à l’être humain de libérer son potentiel ?” C’est pour répondre à cette question et trouver des alternatives au modèle hiérarchique pyramidal qu’il a fondé l’institut iGi en 2007 (aujourd’hui renommé Nova Consul), First Holacracy® Premier Provider depuis 2010.

Aujourd’hui formateur, consultant en organisation, coach, conférencier, professeur à l’IAE Lyon School of Management (Université Jean Moulin Lyon III) et intervenant à HEC Executive Education, centré sur l’évolution des modes de gouvernance et le leadership, Bernard Marie CHIQUET a crée le Management Constitutionnel®, aboutissement de ses recherches, pour apporter des solutions concrètes, sortir du statu quo et libérer les organisations.

 

 

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