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03/08/2020

Responsabiliser crée des effets indésirables

Un nombre croissant d’entreprises choisissent de rompre avec le modèle managérial conventionnel. Certaines font le choix d’une gouvernance constitutionnelle qui responsabilise et implique chacun. Une organisation réinventée où tous sont autonomes et incarnent la raison d’être de l’entreprise, portent des rôles explicites et les responsabilités qui en découlent.

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Une transformation à effets indésirables ?

Mais cette transformation radicale n’est pas un fleuve tranquille. Ce chemin qui mène au self management et induit la responsabilisation de tous est semé d’embûches. Surtout, ce processus de responsabilisation a un prix. Celui de la rupture avec des habitudes, des réflexes, une façon de penser qu’il convient d’abandonner. Celui de la remise en question qui seule ouvre la voie au changement ; à cette organisation réinventée et au self management que tous appellent de leurs vœux. Sans efforts, sans difficultés et sans effets indésirables, point de changement ; la responsabilisation des collaborateurs reste un vœu pieux. A chacun donc de saisir la nécessité de dépasser ces effets exécrables mais inévitables qui conduisent l’organisation vers son but ultime : le self management.

Responsabiliser avec une constitution ?

Nous le savons tous : la zone d’apprentissage commence là ou la zone de confort s’arrête. Cette zone de non expérience réveille la peur de l’inconnu, crée de l’inconfort. C’est aussi le cas lorsqu’il s’agit de repenser et réinventer le management. Pour le rendre plus efficient, plus humain et centré sur les talents, les aspirations de chacun. C’est ce qui se passe lorsque, par exemple, un dirigeant, une entreprise choisissent d’adopter l’holacratie. Basée sur une constitution à laquelle chaque collaborateur adhère, qui accorde à tous des droits et des devoirs explicites, l’holacratie permet de donner vie à un système organisationnel fondé sur la clarté et la transparence, une gouvernance où seul ce qui est explicite à sa place. Finies les attentes implicites, elles n’ont plus de poids, et ceci est explicite. Les jeux de pouvoirs qui transforment une prétendue responsabilité en leurre, peuvent disparaître progressivement.

Auteur

Bernard Marie CHIQUET

Il a été plusieurs fois entrepreneur et dirigeant de grandes entreprises : Executive Director chez Capgemini, Senior Partner chez Ernst & Young, Président-Fondateur de Eurexpert. Dans un deuxième volet de sa carrière, il a acquis une compétence d’executive coach (HEC), de médiateur (CAP’M) et coach en Holacracy® depuis 2011 et Master Coach depuis Janvier 2013, le plus haut niveau de certification.

Durant toutes ces années en tant que dirigeant, il a constaté que les organisations étaient sources de beaucoup de gâchis d’énergie et humain. “Comment avoir une structure organisationnelle simple, explicite, sans jeux politiques et de domination, qui s’adapte aussi vite que le changement lui-même et permet à l’être humain de libérer son potentiel ?” C’est pour répondre à cette question et trouver des alternatives au modèle hiérarchique pyramidal qu’il a fondé l’institut iGi en 2007 (aujourd’hui renommé Nova Consul), First Holacracy® Premier Provider depuis 2010.

Aujourd’hui formateur, consultant en organisation, coach, conférencier, professeur à l’IAE Lyon School of Management (Université Jean Moulin Lyon III) et intervenant à HEC Executive Education, centré sur l’évolution des modes de gouvernance et le leadership, Bernard Marie CHIQUET a crée le Management Constitutionnel®, aboutissement de ses recherches, pour apporter des solutions concrètes, sortir du statu quo et libérer les organisations.

 

 

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