L’Holacratie permet d’appréhender le management / pouvoir constituant, matière complexe, de façon simplifiée, à travers des règles du jeu qui se sont enrichies et donc complexifiées avec le temps.
Lorsqu’un dirigeant souhaite changer les choses dans une entreprise hiérarchique face à un environnement de plus en plus complexe, il n’a pas forcément d’outil pour appréhender cette complexité. Il fait donc appel à un cabinet de conseil externe qui va faire un plan de restructuration de l’entreprise sur 3 ans, plan devenu obsolète même avant qu’il ne soit effectif, parce que le monde aura changé.
En Holacratie, les micro-restructurations sont permanentes, c’est le rôle de la réunion de gouvernance. C’est très simple de faire évoluer l’organisation. Pourquoi ? Parce qu’on a cette notion de rôle, qui est le pilier central et qui permet de passer de la notion de “pouvoir sur” à celle d’ “autorité au service de” et éviter les effets toxiques des pré-carrés. Tout est centré sur la création de valeurs.
Ce n’est donc pas l’Holacratie qui est complexe mais bien le management. L’outil holacratie vient aider et simplifier le management.
Une des critiques qui revient souvent est aussi ce risque de bureaucratie : “si je veux faire évoluer mon rôle, je dois attendre la réunion de gouvernance et passer par tout le processus”. Oui, ça peut paraître long pour des petites évolutions (encore qu’il y a le processus de gouvernance en dehors des réunions) mais auparavant, en tant que collaborateur, si vous souhaitiez changer les choses, c’était encore plus bureaucratique : il vous fallait en parler à votre manager, le convaincre et attendre qu’il ait le temps pour s’en occuper si ça lui parle, quand lui-même n’a pas à en parler à son manager. En Holacratie, chacun a le pouvoir de changer les choses et ce de façon rapide et fiable, par le biais du processus de gouvernance.
Malheureusement, beaucoup sont dans l’incompréhension de ce qu’est réellement l’holacratie, une méta-constitution. Du coup, certains décident de simplifier en prenant seulement des “bouts” de la constitution Holacratie ou bien en accompagnant de façon “modulaire”, petit bout par petit bout sur de longues années. Vous trouverez de nombreuses “approches” comme celles-ci : gouvernance partagée, gouvernance alternative, gouvernance organique…
Ils passent tous à côté de la puissance d’un pouvoir constituant explicite et au service du vivant.